9 janv. 2025
Quand vendre sa maison?
Quel est le meilleur moment pour vendre sa maison? Le printemps ou l’automne? Cette année ou l’année prochaine? Avant ou après la prochaine baisse des taux hypothécaires? Nos réponses à ces questions qui, à juste titre, turlupinent les propriétaires désireux de vendre leur maison ou leur appartement.
Il y a deux questions que tous les propriétaires désireux de vendre leur maison se posent systématiquement: quand et comment? Quand est-ce le meilleur moment pour vendre? Comment faire pour bien faire, c’est-à-dire pour obtenir le montant le plus élevé possible pour mon bien? Ici, nous répondons à la première.
Le contexte personnel
La question du quand mérite d’être abordée sous deux angles différents. D’abord, celui du contexte personnel. Vendre n’est pas toujours un choix. En cas de divorce, par exemple, il n’est pas rare qu’on doive vendre par obligation. Idem en cas de décès d’un propriétaire âgé, quand aucun héritier ne souhaite garder la maison familiale. D’autres facteurs extérieurs peuvent pousser à la vente, par exemple un départ à l’étranger ou dans un autre canton, que ce soit pour des motifs privés ou professionnels.
La question est plus ouverte lorsqu’elle concerne des parents dont les enfants ont quitté le nid. La maison paraît soudain trop grande ou trop coûteuse à entretenir ou trop éloignée des commodités; on se demande alors s’il ne serait pas raisonnable de la remplacer par quelque chose de plus petit ou de plus proche d’un centre urbain. C’est précisément à ce moment-là qu’on s’interroge: «Mais est-ce le bon moment pour vendre?»
Le marché
On quitte alors le contexte personnel pour traiter la question sous le second angle, le plus intéressant, celui du marché. Car qui dit marché dit prix de vente. Et qui dit prix de vente, dit argent. La question devient alors: le marché actuel est-il propice à la vente de ma maison au prix le plus élevé possible ou serait-il judicieux d’attendre un peu?
La réponse peut varier légèrement d’un expert à l’autre, mais quelques éléments factuels permettent d’objectiver la réflexion. Premièrement, il n’existe aucune statistique qui démontrerait que tel mois de l’année serait plus favorable qu’un autre. Aucune qui prouverait que tel type de bien se vend mieux au printemps qu’à l’automne.
Pourtant, certains vous diront que votre maison se vendra mieux dès le printemps parce que les photos du jardin seront plus jolies. Ne les croyez pas. Personne n’a jamais acheté une maison sur photos. Et, honnêtement, aucun jardin ne se transforme en horreur pendant l’hiver. Si c’est pour ça, la neige aussi fait de très jolies photos. Bref, la question de la saisonnalité est une fausse bonne question.
Les situations exceptionnelles
Il en va autrement de la conjoncture économique. Ici aussi, il faut distinguer entre deux situations différentes. D’un côté, il y a les situations exceptionnelles. Ces événements imprévisibles et incontrôlables dont on retrouve souvent une liste en tout petit dans les contrats d’assurance, typiquement les catastrophes naturelles. Récemment, on vient d’y ajouter deux catégories que l’on croyait éradiquées mais qui ont subitement resurgi: les guerres à nos portes et les épidémies mondiales. Quand de tels événements se produisent, ils ont un impact sur la conjoncture économique et donc sur les marchés immobiliers.
La crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine a provoqué un cocktail explosif. Il y a eu poussée d’inflation, suivie d’une brutale montée des taux d’intérêts. Un peu partout, en conséquence, les prix de l’immobilier ont baissé, voire chuté. La bonne nouvelle? Pas chez nous. En Suisse, jusqu’à aujourd’hui, le marché des maisons et des appartements a résisté à tout. Cela s’explique principalement par une pénurie de l’offre (il y a relativement peu de biens en vente) et à une forte demande, soutenue depuis deux décennies par l’arrivée régulière de nouveaux habitants. Mais l’exception suisse est-elle faite pour durer? Autrement dit, que va-t-il se passer demain, lorsque je mettrai ma maison en vente?
La vraie question
Voilà la vraie question. On oublie cette fois les situations d’urgence pour analyser le marché tel qu’il se présente par temps normal. Et que voit-on? Depuis 2022, moins de maisons se vendent et, lorsqu’elles se vendent, cela prend davantage de temps. En l’absence de statistiques officielles, on peut estimer que le nombre de transactions a diminué d’au moins 25%.
Normalement, un tel ralentissement devrait se traduire par une baisse des prix. Mais, pour les raisons évoquées plus haut, la Suisse fonctionne différemment. Les prix ont généralement tenu. Dans certaines régions, ils ont même continué à augmenter légèrement.
Autre observation: les taux d'intérêts ont commencé à baisser. En Suisse, il n’est pas exclu qu’ils redeviennent négatifs. Il ne s’agit pas d’une bonne nouvelle pour tout le monde, mais, pour les propriétaires, elle est excellente. Il sera plus facile d’emprunter. Le réservoir d’acheteurs va tendanciellement augmenter. Le nombre de transactions devrait augmenter pour retrouver progressivement son niveau d'avant-crise. En conséquence, les prix des biens résidentiels devraient, sauf surprise, continuer à progresser en 2025.
Bref, en conclusion, si, comme tous les propriétaires, vous cherchez à vendre au meilleur prix, alors considérez que ce moment est arrivé.
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